La Merveilleuse Boutique De Crèmes Glacées De Viviane by Clements Abby

La Merveilleuse Boutique De Crèmes Glacées De Viviane by Clements Abby

Auteur:Clements, Abby [Clements, Abby]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Roman
Éditeur: Prisma
Publié: 2014-06-05T21:00:00+00:00


C’était censé être leur pause de l’après-midi, mais en haletant sur l’escalier raide qui montait au Duomo, Anna commençait à se demander si elle n’aurait pas préféré retourner en classe.

— Ne traînez pas ! les encouragea Bianca. On est presque à mi-chemin.

Après une matinée fructueuse à fabriquer des glaces, Bianca avait proposé de terminer le cours une heure plus tôt pour profiter de cette magnifique journée estivale en organisant une sortie.

— Je suis la première à accorder aux glaces une grande importance, dit-elle à ses élèves après une courte pause déjeuner, mais je ne peux pas vous laisser passer une semaine à Florence sans voir un des plus beaux sites du monde.

— Et qu’est-ce qui se passe quand on arrive à mi-chemin ? s’enquit Hiro.

— Vous allez le découvrir. Prenez cette porte.

Bianca désigna de la main une minuscule ouverture dans le mur à sa gauche, puis ouvrit la marche.

Anna restait concentrée sur Matteo, devant elle, en essayant de ne pas penser à la hauteur à laquelle ils étaient parvenus. En le suivant par l’ouverture, elle se retrouva sur une galerie intérieure qui faisait tout le tour du dôme. Par-dessus le parapet qui les empêchait de tomber, elle distinguait les visiteurs en bas, qui n’étaient que de minuscules points. Elle sentit monter une nausée et s’accrocha au garde-fou.

— Ça va ? s’inquiéta Matteo en se retournant vers elle.

— Plus ou moins, sourit Anna. J’ai le vertige.

— Essaie de ne pas regarder en bas, conseilla-t-il en posant une main rassurante sur son bras.

Elle ne rompit pas le contact. C’était agréable, et la proximité physique ne représentait pas la même chose qu’en Angleterre, raisonna-t-elle.

— Il n’y a rien d’intéressant en bas. Lève la tête, Anna, l’encouragea-t-il en désignant les bleus vibrants et les dorures étincelantes des fresques représentant le paradis au plafond de la cathédrale.

— Wouaouh ! s’exclama-t-elle, toutes ses peurs envolées.

— Ça te plaît ?

— C’est assez beau pour me faire oublier qu’on est si haut ! sourit-elle.

Ils parcoururent la moitié de la galerie et passèrent par une autre porte qui menait à un nouvel escalier. Anna s’arrêta devant une petite fenêtre avant le palier suivant, et montra une collection de cadenas attachés à la grille.

— Qu’est-ce que c’est ?

— Ils sont là pour… comment dit-on… pour se rappeler, répondit Matteo. Regarde. (Il désigna les initiales gravées ou peintes sur le métal.) Tu viens ici avec quelqu’un qui compte pour toi, et tu laisses un cadenas en souvenir. Et il restera là pour toujours.

Anna pensa à Jon. Il n’était pas très porté sur les voyages. Il n’avait quitté la Grande-Bretagne qu’une fois, pour un séjour à Amsterdam entre copains. Mais elle pourrait peut-être le convaincre de venir ici. Ils referaient ensemble son chemin et mettraient leur propre cadenas. Cette pensée lui réchauffa le cœur.

— C’est mignon, non ? remarqua Matteo en regardant plus haut. Ils sont loin, rattrapons-les.

Anna accéléra et, quelques minutes plus tard, ils atteignirent le sommet. Elle sortit sur la plateforme extérieure au sommet du Duomo, et la vue lui coupa le souffle.



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